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Intervention de Noël Ruffieux

Lors du week-end des foyers à Lyon, les 7-8 novembre derniers, notre ami Noël Ruffieux a fait une remarquable intervention dont nous vous proposons le texte ici : Eglise et foyer interecclésiaux, Lyon 07.11.2015

A lire !

NB : les notes de bas de page se trouvent à la fin du document.

Le pape François chez les Vaudois de Turin

VISITE PASTORALE DU PAPE FRANÇOIS À TURIN
VISITE AU TEMPLE VAUDOIS
PAROLES DU SAINT-PÈRE
Cours Vittorio Emanuele II Lundi 22 juin 2015

 

Chers frères et soeurs,

C’est avec une grande joie que je me trouve aujourd’hui parmi vous. Je
vous salue tous avec les paroles de l’apôtre Paul : « À vous, qui
appartenez à Dieu le Père et au Seigneur Jésus Christ: que la grâce et la
paix vous soient accordées » (1 Th 1, 1 – Traduction interconfessionnelle
en langue courante). Je salue en particulier le modérateur de la Table
vaudoise, le révérend pasteur Eugenio Bernardini, et le pasteur de cette
communauté de Turin, le révérend Paolo Ribet, à qui j’adresse mes
sincères remerciements pour l’invitation qu’ils m’ont si gentiment adressé.
L’accueil cordial que vous me réservez aujourd’hui me fait penser aux
rencontres avec les amis de l’Église évangélique vaudoise du Rio de la
Plata, dont j’ai pu apprécier la spiritualité et la foi, et apprendre tant de
bonnes choses.

L’un des principaux fruits que le mouvement oecuménique a déjà permis
de recueillir au cours de ces années est la redécouverte de la fraternité qui
unit tous ceux qui croient en Jésus Christ et ont été baptisés en son nom.
Ce lien n’est pas fondé sur des critères simplement humains, mais sur le
partage radical de l’expérience fondatrice de la vie chrétienne, la rencontre
avec l’amour de Dieu qui se révèle à nous en Jésus Christ et l’action
transformatrice de l’Esprit Saint qui nous assiste sur le chemin de la vie. La
redécouverte de cette fraternité nous permet de saisir le lien profond qui
nous unit déjà, malgré nos différences. Il s’agit d’une communion encore
en chemin — et l’unité se fait en chemin — une communion qui, avec la
prière, avec la conversion personnelle et communautaire permanente et
avec l’aide des théologiens, nous l’espérons, confiants dans l’action de
l’Esprit Saint, pourra devenir une communion pleine et visible dans la
vérité et dans la charité.

L’unité qui est le fruit de l’Esprit Saint ne signifie pas uniformité. En effet,
les frères sont rassemblés par une même origine, mais ils ne sont pas
identiques entre eux. Cela est bien clair dans le Nouveau Testament où
tous ceux qui partageaient la même foi en Jésus Christ étant appelés
frères, on a cependant l’intuition que toutes les communautés chrétiennes
auxquelles ils appartenaient n’avaient pas le même style, ni une
organisation interne identique. Au sein de la même petite communauté, on
pouvait apercevoir différents charismes (cf. 1 Co 12-14) et même dans
l’annonce de l’Évangile, l’on trouvait des différences et aussi des
oppositions (cf. Ac 15, 36-40). Malheureusement, il est arrivé et il continue
à arriver que les frères n’acceptent pas leur diversité et finissent par se
faire la guerre l’un contre l’autre. En réfléchissant sur l’histoire de nos
relations, nous ne pouvons que nous attrister face aux conflits et aux
violences commises au nom de la propre foi, et je demande au Seigneur
qu’il nous donne la grâce de nous reconnaître tous pécheurs et de savoir
nous pardonner les uns les autres. Et à l’initiative de Dieu, qui ne se
résigne jamais face au péché de l’homme, que s’ouvrent de nouvelles
routes pour vivre notre fraternité ; nous ne pouvons pas nous soustraire à
cela. Au nom de l’Église catholique, je vous demande pardon. Je vous
demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens,
même non humains que, au cours de l’histoire, nous avons eus contre
vous. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !

C’est pourquoi nous sommes profondément reconnaissants au Seigneur,
en constatant que les relations entre catholiques et vaudois sont
aujourd’hui toujours plus fondées sur le respect mutuel et sur la charité
fraternelle. De nombreuses occasions ont contribué à rendre ces rapports
plus solides. Je pense, pour ne citer que quelques exemples — le révérend
Bernardini l’a également fait — à la collaboration pour la publication en
italien d’une traduction interconfessionnelle de la Bible, aux ententes
pastorales pour la célébration du mariage et, plus récemment, à la
rédaction d’un appel conjoint contre la violence sur les femmes. Parmi les
nombreux contacts cordiaux dans divers contextes sociaux, où l’on partage
la prière et l’étude des Écritures, je voudrais rappeler l’échange
oecuménique de dons effectué, à l’occasion de Pâques, à Pinerolo, par
l’Église vaudoise de Pinerolo et par le diocèse. L’Église vaudoise a offert
aux catholiques le vin pour la célébration de la Veillée pascale et le diocèse
catholique a offert aux frères vaudois le pain pour la Sainte Cène du
Dimanche de Pâques. Il s’agit d’un geste entre les deux Églises qui va bien
au-delà de la simple courtoisie et qui fait goûter à l’avance, par certains
aspects — qui fait goûter à l’avance, par certains aspects — cette unité de
la table eucharistique à laquelle nous aspirons.

Encouragés par ces pas, nous sommes appelés à continuer à marcher
ensemble. Un domaine dans lequel s’ouvrent de vastes possibilités de
collaboration entre vaudois et catholiques est celui de l’évangélisation.
Conscients que le Seigneur nous a précédés et nous précède toujours dans
l’amour (cf. 1 Jn 4, 10), nous allons ensemble à la rencontre des hommes
et des femmes d’aujourd’hui, qui parfois semblent si distraits et
indifférents, pour leur transmettre le coeur de l’Évangile, c’est-à-dire « la
beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et
ressuscité » (Exhort. apos. Evangelii gaudium, n. 36). Un autre domaine
dans lequel nous pouvons travailler toujours plus unis est celui du service
à l’humanité qui souffre, aux pauvres, aux malades, aux migrants. Merci
pour ce que vous avez dit sur les migrants. De l’oeuvre libératrice de la
grâce en chacun de nous dérive l’exigence de témoigner du visage
miséricordieux de Dieu qui prend soin de tous et, en particulier, de ceux
qui sont dans le besoin. Le choix des pauvres, des derniers, de ceux que la
société exclut, nous rapproche du coeur même de Dieu, qui s’est fait
pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9) et, en
conséquence, nous rapproche davantage les uns des autres. Que les
différences sur d’importantes questions anthropologiques et éthiques, qui
continuent à exister entre catholiques et vaudois, ne nous empêchent pas
de trouver des formes de collaboration dans ces domaines, ainsi que dans
d’autres. Si nous cheminons ensemble, le Seigneur nous aidera à vivre
cette communion qui précède toute opposition.

Chers frères et soeurs, je vous remercie à nouveau pour cette rencontre,
qui j’espère confirmera une nouvelle manière d’être les uns avec les autres
: en regardant tout d’abord la grandeur de notre foi commune et de notre
vie en Christ et dans l’Esprit Saint, et, seulement après, les divergences qui
subsistent encore. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je
vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi : j’en ai besoin. Que le
Seigneur nous accorde à tous sa miséricorde et sa paix.

50e anniversaire

L’agence de presse ZENIT publie ces belles paroles du pape François que nous relayons:

Le cinquantième anniversaire du Groupe mixe de travail entre l’Eglise catholique et le Conseil œcuménique des Eglises est une belle occasion pour « remercier le Dieu Tout puissant des bonnes relations œcuméniques dont nous  jouissons aujourd’hui », déclare le pape François dans un message à l’occasion de cet anniversaire.

Le pape dit sa gratitude pour “tout ce que le mouvement œcuménique a réalisé depuis ses débuts, il y a plus de 100 ans, inspiré du désir d’unité que le Christ nourrit pour son corps, l’Eglise, et du sentiment de souffrance que suscite le scandale de la division entre les chrétiens ».

En 50 ans, ce groupe de travail s’est révélé fondamental « non seulement pour les questions œcuméniques, mais aussi dans le domaine du dialogue interreligieux, de la paix, de la justice sociale, des œuvres de charité et d’aide humanitaire », ajoute le pape. Le pape souhaite que le Groupe devienne de plus en plus un groupe de réflexion ouvert à « toutes les opportunités et défis qui se posent aujourd’hui aux Eglises dans leur mission d’accompagner les souffrances humaines sur le chemin qui conduit au Royaume, en diffusant dans la société et la culture, la Vérité et les valeurs de l’Évangile ».

Le pape François appelle le Groupe à « affronter les réelles préoccupations des Eglises du monde », de manière à pouvoir « proposer des mesures de collaborations » entre les Eglises, mais aussi à garantir que celles-ci «  offrent une diaconie efficace, adaptée aux exigences humaines ».

Malgré les «  nombreux succès œcuméniques » obtenus par le Groupe de travail au fil de ces 50 ans, le pape rappelle que «  la mission et le témoignage chrétien souffrent encore à cause de nos divisions », en particulier sur «  les questions anthropologiques, éthiques et sociales », et sur «  les questions liées à la compréhension de la nature et des conditions de cette unité que nous recherchons ».

« Notre travail doit se poursuivre ! », dit le pape François. Il encourage le Groupe de travail à « promouvoir des discussion sur les questions œcuméniques cruciales » tout en trouvant « des moyens qui permettent aux chrétiens de témoigner ensemble de la réelle – bien qu’imparfaite –  communion entre tous les baptisés ».

« Soyons sûrs que l’Esprit Saint continuera de guider nos pas, souvent sous de nouvelles formes et parfois des formes inattendues. »
Le pape François conclut son message en disant son espérance dans le « don de la pleine unité visible entre tous les chrétiens, afin que l’Eglise soit de plus en plus un signe d’espérance pour le monde et un instrument de réconciliation pour tous les peuples ».

Aimer l’Eglise en la vivant

Article paru dans la revue “itinéraire”, déc. 2014.

Jean-Baptiste Lipp s’est marié en 1987 avec Dominique Lehner, pianiste de confession catholique, qui lui donnera trois enfants. La même année, il recevait la consécration pastorale à Lausanne et prenait son premier poste à la paroisse réformée de Fribourg … jusqu’en 2004, année du déménagement de la famille à la cure de Belmont-sur-Lausanne. En marge de son ministère paroissial et ecclésial, le pasteur Lipp s’est engagé en divers lieux de dialogue oecuménique. Aumônier protestant de l’AFI-CH (Association des Foyers Interconfessionnels de Suisse), il est également membre du Groupe des Dombes.

Aimer l’Eglise universelle en la vivant

… et oser un mot magique pour lui reconnaître une belle dimension

Je ne peux plus entendre « L’Eglise »

Quand nous disons « l’Eglise », avec un « E » majuscule, ou plus encore « L’Eglise », précédée d’un « L » majuscule, que disons-nous, à y bien réfléchir ? Il est rare, pour être honnête, que nous nommions une entité plus large que notre propre Eglise. Que nous soyons membres d’une Eglise réformée ou de la catholique-romaine, d’une Eglise orthodoxe ou d’une Eglise de type évangélique, nous aurons cette tendance naturelle à envisager l’Eglise dans les limites de notre confession, notre canton ou notre assemblée… Seulement voilà, il n’en est plus ainsi pour moi, depuis longtemps, et de moins en moins ! Combien de fois n’ai-je pas complété, intérieurement, telle déclaration de l’une de nos autorités parlant de « L’Eglise » en me précisant à moi-même : « évangélique réformée du Canton de Vaud » ! Combien de fois n’ai-je pas complété telle information d’un journaliste de la RTS parlant de « L’Eglise » en complétant intérieurement, et parfois même, en l’articulant à voix haute à côté de ma radio : « catholique-romaine » ! Combien de fois n’ai-je pas rétorqué, à telle personne parlant de « L’Eglise », qu’elle parlait juste de son « assemblée évangélique » ! N’est-pas un peu comme lorsque, pour parler de Johann Sebastian Bach, nous disons Bach tout court, alors qu’il y a, chez les Bach, Wilhelm Friedemann, Karl Philipp Emanuel ou Johann Christian, pour ne nommer que quelques-uns de ses fils, compositeurs eux aussi… ?

L’Eglise au pluriel, bien entendu !

On l’aura compris, j’ai de plus en plus de peine à entendre, de la part de celles et ceux qui utilisent le terme « Eglise » sans autre précision, autre chose qu’une confiscation plus ou moins consciente du  vocable par telle confession ou communauté, même s’il ne s’agit, souvent, que d’une omission ou d’une simplification. Mais que s’est-il donc passé dans mon « ecclésiobiographie » pour que j’en arrive à pareille hypersensibilité ? Une première et forte sensibilisation à l’universalité de l’Eglise m’a été transmise lors d’une retraite pour enfants à Crêt-Bérard. Je découvrais, à 14 ans, l’Eglise-Corps du Christ, à la fois une et bigarrée. Merci à Philippe et Anne Bécholey, piliers spirituels de cette retraite, mais aussi, par la suite, à d’autres pasteurs tel Georges Besse, ou professeurs de théologie, tels Claude Bridel et Klauspeter Blaser ! Ma formation m’avait donc prédisposé à une attitude oecuménique ouverte. Mais le grand tournant fut pris lorsque je décidai, avec une jeune femme valaisanne de confession catholique, d’envisager une vie de couple pastoral et pourtant mixte… En effet, sans que je ne lui demande quoi que ce soit – et de toute manière je n’avais, quant à moi, aucune raison ou intention de le lui demander – Dominique me dit ne pas vouloir changer d’Eglise en devenant femme de pasteur. Et d’ajouter tout simplement ceci : « J’aime mon Eglise ! »

Ciel, elle aime son Eglise, et moi, et moi ?

J’ai été positivement marqué par ce « j’aime mon Eglise »  d’une catholique heureuse de l’être et désireuse de le rester! Cette position allait nous mettre au défi de cheminer au sein de l’une et l’autre Eglise, avec cette disparité évidente, mais à corriger dans la mesure de notre possible, d’un couple mixte dont l’un des deux conjoints est engagé professionnellement dans la sienne et pas l’autre. Nous serions d’autant plus attentifs à ne pas perdre tout contact et toute pratique avec l’Eglise de Dominique, que Jean-Baptiste allait s’engager à fond et à vie dans un ministère pastoral réformé… Trois facteurs ont été aidants : 1. la confiance donnée (non sans discussion serrée, il est vrai) par la commission de consécration de l’EERV ; 2. l’occasion qui s’est présentée à nous de commencer et de développer notre vie de couple à Fribourg, dans un contexte à grande majorité catholique, et avec un conseil paroissial réformé très ouvert à l’idée que l’un de ses pasteurs puisse vivre publiquement la mixité confessionnelle de son couple; 3. enfin, la rencontre du mouvement franco-suisse des foyers mixtes, et l’appel de son fondateur, le Père René Beaupère, à intégrer le comité de la revue Foyers Mixtes. Il est clair, avec le recul, que la vigilance du cheminement oecuménique de notre famille a été garantie par le réseau stimulant de quelques couples désireux, comme nous, de « thématiser » leur mixité confessionnelle, entraînant même un peu nos familles d’origine.

Ce n’est pas juste ma vie privée

Deux dépassements sont à signaler dans notre parcours. Tout d’abord, une interprétation ouverte et non restrictive de la notion du pasteur comme « figure emblématique ». En effet, mon parrain de consécration m’avait bien fait comprendre qu’en qualité de représentant d’une communauté réformée, je ne saurais me rendre à la messe, et encore moins y communier, sans engager la paroisse et l’Eglise dont je serais ministre. Retournant l’argument, après l’avoir bien médité, il m’est apparu de plus en plus clairement que je pourrais – et même que je devrais – en tant que pasteur, « emblématiser » un nombre croissant de foyers mixtes…

L’autre dépassement, dans notre petite  « église domestique », a été celui de ne pas nous contenter de la reconnaissance mutuelle du baptême par nos Eglises, lorsque nos trois enfants ont été baptisés (au temple de Fribourg). A quoi bon se réjouir de ce que le sacrement du baptême soit reconnu, si c’est pour en rester à cette étape de l’initiation chrétienne ? Baptisés dans l’Eglise réformée, admis à la sainte Cène, il nous est apparu avec une évidence grandissante que nos enfants, sans pour autant changer de confession, devraient recevoir une préparation à l’Eucharistie, et pourquoi pas, fêter une première communion du côté catholique. Afin d’être à la maison dans l’une et l’autre Eglise. Et surtout d’y vivre, de l’intérieur, la foi et la pratique dans une différence réconciliable. N’y a-t-il pas lieu de promouvoir une sorte de « bilinguisme confessionnel »? On pourrait parler de dépassement, comme on dépasse une règle. Je préférerais, quant à moi, parler d’une poussée…

Je t’aime… moi non plus ?

Deux réflexions m’ont aidé à vivre ces poussées sur un mode réflexif et non impulsif seulement. La première est celle de Paul Dubosson, fidèle du mouvement des foyers mixtes en Romandie. Lors  d’un week-end, ce paysan-professeur résumait on ne peut mieux notre problématique : « Nous nous aimons, mais nous appartenons à des Eglises qui ne s’aiment pas ! » Développons. Monsieur aime Madame, et Madame aime Monsieur (base requise pour une fidélité conjugale). Monsieur aime son Eglise et Madame aime son Eglise (base requise pour une fidélité ecclésiale). Monsieur en vient à aimer aussi l’Eglise de Madame et Madame l’Eglise de Monsieur (mise en commun des fidélités ecclésiales). Restent les question de savoir 1. si l’Eglise de Monsieur et celle de Madame s’aiment vraiment et 2. si elles comprennent l’amour partagé de Monsieur et de Madame pour leurs deux Eglises comme un avantage ou une menace… En attendant, certains couples mixtes, comme le nôtre, ont appris à aimer l’Eglise universelle au travers de celle de leur conjoint !

Cette catholicité qui nous relie

L’autre réflexion qui m’a guidé dans une pleine conscience de notre commune catholicité est celle, apportée par le professeur Gottfried Hammann, lors d’une conférence donnée à Fribourg, alors que je débutais dans le ministère. « Nous devrions tous nous considérer comme catholiques », affirmait déjà celui que, 20 ans plus tard, je côtoierais au Groupe des Dombes. Et l’historien de préciser alors, que si certains sont catholiques-romains ou catholiques-chrétiens, il nous faudrait accepter de nous présenter comme catholiques-réformés, catholiques-luthériens, catholiques-anglicans, catholiques-orthodoxes, catholiques-évangéliques ou autres encore.  En d’autres termes, la catholicité serait une qualité bien trop importante pour la laisser aux seuls romains…  Serions-nous donc prêts à intégrer ce mot « magique » pour intégrer une dimension qui devrait être tout sauf confessionnelle ou confessionnaliste ? Si j’en crois le tout récent petit livret publié par la FEPS à l’occasion des 500 ans de la Réforme, oui ! En effet, parmi les « 40 thèmes pour cheminer », le quatrième est carrément libellé de la manière qui suit (lire encadré). Encourageant, non ?

Encadré

L’Eglise protestante est-elle aussi catholique ? Les protestants se définissent souvent pas opposition au catholicisme, mais cette manière « d’exister contre » n’est plus pertinente. Et le protestantisme s’est construit sur le modèle national, mais la mondialisation est une réalité. Et d’ailleurs, si « catholique » signifie à la fois « continuité de la foi que toutes les ruptures n’ont pas détruite » et englobement de tous les peuples, comment notre Eglise peut-elle être témoin avec d’autres Eglises de la dimension universelle de l’Evangile ? Par rapport à la catholicité de notre Eglise, que voulons-nous affirmer aujourd’hui ? (Quelques références bibliques pour réfléchir : Esaïe 56, 1-7 ; Luc 10, 1-11 ; Ephésiens 2, 11-22). Lire aussi www.ref-500.ch

7e rencontre francophone – Lyon 2014

la 7ème rencontre francophone des Foyers Mixtes aura lieu à LYON les 1 et 2 février 2014 sur le thème :

1 seule Église, 2 confessions : Quelle vocation pour les Foyers Mixtes ?

Comment aider les Foyers Mixtes à trouver des chemins de convergence respectueux de leur identité ?

Le programme de la rencontre

Cette rencontre est organisée par l’Association Lyonnaise des Foyers Mixtes sous forme d’ateliers participatifs et d’échanges, par l’équipe lyonnaise accompagnée de plusieurs prêtres et pasteurs.

Elle aura lieu à l’Espace Protestant Théodore Monod à Vaulx-en-Velin et permettra pour certains de découvrir ce pôle d’évangélisation récent où l’œcuménisme se vit au quotidien.

Février 2014 ….c’est demain, alors inscrivez-vous dès aujourd’hui à l’aide du bulletin d’inscription. Pour toute précision supplémentaire sur ce week-end, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : associationlyonnaisefoyersmixtes@orange.fr